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Cohortis Helveticae / HELVET

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Cohortis Helveticae est une organisation francophone oeuvrant pour un idéal et des valeurs communes à ses membres.

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History

Chapitre I – Pax Helvetica

L’histoire de la Cohortis Helveticae n’est pas tout à fait claire. Bien au contraire, les racines de cette organisation ne sont pas précisément déterminées, à l’instar de son fonctionnement, de son organisation interne, voire même de l’objectif qu’elle poursuit.

Ce que l’on sait toutefois, c’est que son histoire, sa création est intrinsèquement liée à l’ère Messer, et à la volonté de ne plus subir le joug d’un tyran au détriment des individus, de leur développement, de leur illumination par la connaissance.

La genèse de Cohortis Helveticae s’inscrit donc dans un cumul d’évènements complexes répartis sur neuf siècles lesquels ont abouti à l’avènement de révolutions sociales, technologiques et sociétales.

Si l’on devait définir une origine, ce qui pourrait être qualifié comme le “début” de notre histoire, nous pouvons évoquer un état d’esprit, des valeurs communes que se partageaient un groupe plus ou moins indéterminé d’être humains vivant sur la planète Sol III, du système Sol, plus communément appelée “Terre”.

La population de ce pays autrefois connu sous le nom de “Suisse”, une région essentiellement montagneuse, avait une longue tradition humaniste, démocratique, et scientifique, qu’elle tentait tant bien que mal de diffuser au delà de ses frontières, avec pour objectif d’atteindre un jour ce que les populations locales appelaient la “Pax Helvetica” soit, en latin, la “Paix helvétique”.

Cette Pax Helvetica n’était pas qu’une paix des armes, mais également une paix sociale et spirituelle, une ère dans laquelle les êtres humains vivaient sereinement, orientés vers le développement du bien être social, la science et la connaissance, au bénéfice tant de l‘humanité que de chaque individu.

Il s’agissait, en quelque sorte, d’une conception de la société et de ses individus, prenant la forme d’un idéal.

Cela étant, avant même l’avènement de l’exploration spatiale en 2075, l’idée d’une humanité sereine, prospère, tournée vers la démocratie – qui était alors le seul moyen d’atteindre la paix sociale -, la science et le développement, avait fait son chemin et ne cessait de s’étendre au sein de la population d’Europe, le continent de Sol III sur lequel se situait alors la Suisse.

Le rayonnement de ces idées était tel qu’elles finirent par rendre l’humanité avide de savoir et de découvertes, délaissant les guerres internes au profit de la recherche et de l’exploration.

C’est d’ailleurs dans ce contexte que fut créée Roberts Space Industries, au début du 21ème siècle, sur les bords du Rhin, un fleuve qui traversait notamment la Suisse. Cette précision est importante étant donné que c’est précisément Roberts Space Industries qui créa le premier moteur quantique, lequel ouvrit la porte à l’exploration du système Sol, puis des autres systèmes de la galaxie.

Avec l’exploration spatiale et la colonisation des différentes planètes habitables successivement découvertes par l’Humanité, la diffusion de la Pax Helvetica devint plus compliquée, plus lente, du fait de distances de communication croissantes et d’une réduction de la densité de la population humaine dans le Système Sol au profit des autres systèmes.

Néanmoins, l’humanité, complètement focalisée sur la découverte spatiale et la recherche scientifique, délaissa la guerre pendant une très longue période et tenta de concrétiser l’idéal démocratique, culturelle et scientifiques que certains n’hésitaient pas à alors nommer “Pax Helvetica”, parfois même sans en comprendre le sens.

Chapitre II – Artefacts

En 2044, quelque mois avant l’incident de la “Voiture-Citrouille” survenu à Tokyo, sur Sol III, des recherches effectuées par quelques archéologues aboutirent à la découverte de textes très anciens, vraisemblablement rédigés par diverses personnes membres d’un ordre de chevalerie dont nul n’avait eu connaissance au fil des siècles. Cependant, tous ces textes semblaient concerner des périodes distinctes, comme s’ils avaient été successivement écrits, et transmis de génération en génération.

Le plus ancien texte, rédigé sur une tablette d’argile, était écrit en Summérien. Un autre avait été transcrit en Grec mycénien. Celui dont le déchiffrage a pu faire l’unanimité, était écrit en Latin. Le temps n’avait cependant pas laissé son support intact, et seuls quelques passages purent être préservés, dont un qui attira particulièrement l’attention des scientifiques:

Nous, gardiens [texte non déchiffré], jurons sur nos vies d’apporter l’Illumination sur ce monde, quel qu’en soit le prix et peu importe le temps que cela prendra. Si par malheur, notre confrérie venait à disparaître, d’autres Gardiens, encore à naître ou venant d’autres constellations, seront appelés à porter ce fardeau et apporteront l’Illumination. La voie est écrite et le restera, celui qui cherche tr…. [lettres non identifiables]

La fin du texte – bien trop abîmée – ne put pas être déchiffrée. Un plan, en très mauvais état, semblait néanmoins accompagner le reste de l’ouvrage, lequel semblait correspondre à des commandements auxquels cette confrérie et les personnes qui la composaient devaient vraisemblablement obéir.

Enfin, un dernier texte ne put pas être traduit car aucune langue connue ne semblait y être apparentée. Son support laissa par ailleurs songeurs les chercheurs car composé d’une espèce de polymère dont la structure n’était pas connue.

Ces différents textes furent par la suite conservés dans un musée, jusqu’à leur vol en 2083. Après des décennies d’enquête, le vol, non élucidé, fut classé sans suite, aucune trace n’ayant pu déterminer ce qu’il était advenu de ces textes.

Chapitre III – Les Guerres Tevarin

Après plus de cinq siècles de paix, l’Humanité renoua avec la guerre en 2541. Peu de temps après avoir établi le premier contact avec l’Humanité, les Tevarin, une civilisation issue de la planète Jalan, dans le système Elysium, déclara la guerre aux Planètes unies de la Terre (UPE – United Planets of Earth), le gouvernement en place depuis 2523.

A période difficile situations radicales, les apôtres de la Pax Helvetica délaissèrent peu à peu leur idéal et se focalisèrent sur la défense de l’UPE, laquelle fut sérieusement mise en danger par les attaques Tevarin.

A la fin de la première guerre, après 23 années de conflit, l’humanité, qui avait pris conscience que la sécurité avait un prix, se laissa peu à peu endoctriner par les idéaux prônés par Ivar Messer – un officier prometteur, sans scrupules et carriériste – lesquels se situaient à mille lieux de ce que représentait la Pax Helvetica. C’est ainsi que, en 2547, l’United Empire of Earth (UEE) naquit de la réforme de l’UPE, avec à sa tête le premier Imperator, Ivar Messer.

La trève avec la civilisation Tevarin fut de courte durée: 57 ans après la fin de la première guerre, en 2603, éclata la seconde guerre Tevarin, qui plongea l’UEE dans une nouvelle période de violences et d’atrocités, lesquelles prirent fin en 2610 avec la défaite des Tevarin, qui furent poussé à renoncer à leur civilisation et à s’assimiler à l’UEE.

La mort d’une telle civilisation ne manqua pas de heurter profondément les derniers tenants de la Pax Helvetica, qui ressemblaient alors davantage à une secte de vieux rêveurs qu’à des citoyens pleinement intégrés dans la société humaine.

Leur idéal spirituel s’effondra lorsqu’ils constatèrent que, malgré les siècles écoulés et les erreurs du passé, malgré la connaissance et la prospérité acquises, l’humanité, et l’UEE, demeuraient capables de mépriser une forme de vie intelligente au point d’en détruire la civilisation et d’en assimiler ses individus, comme on efface une tâche.

Une civilisation pardi ! L’humanité, si éclairée, si rayonnante, si instruite et éduquée, forte de découvertes et d’une technologie de pointe, bien que victorieuse, n’entreprit rien pour enrayer la disparition de la civilisation Tevarin !

Ainsi, en 2610, les philosophes et autres adeptes de la Pax Helvetica, réagissant à l’électrochoc qu’ils avaient subi, eurent un regain de vigueur et débutèrent une nouvelle période de prosélytisme afin d’attirer toujours plus d’adeptes à leur idéal.

C’était avant tout dans les organisations cultuelles, économiques, dans les lieux de connaissance et de recherche scientifique, que la Pax Helvetica connu le plus fort regain, car c’était sans conteste dans ces milieux que l’on considérait la guerre et l’anéantissement davantage comme un frein à l’évolution – ou la croissance, en fonction de votre interlocuteur – que comme un bénéfice.

Chapitre IV – L’Ere Messer

Aux évènements précédemment évoqués, il convient d’ajouter l’Ere Messer, laquelle constitue assurément la colonne vertébrale historique et causale de ce qui deviendra plus tard une large organisation, décentralisée, composée de structures autonomes mais coopératives, opérant dans toute la sphère d’influence de l’UEE.

C’est en 2546 que débuta l’ère Messer. Cette période fut marquée par la tyrannie, l’absolutisme, le despotisme et la fin de toute liberté pour l’humanité, alors soumise à l’Imperator.

La propagation de la Pax Helvetica dans la zone d’influence de l’UEE s’intensifia avec le décès d’Ivar Messer en 2592 et le couronnement de son successeur, son fils, Deacon Messer, puis avec l’issue précédemment évoquée de la seconde guerre Tevarin.

Alors que nombre des personnes lettrées avaient entendu parler de la Pax Helvetica, l’avènement d’une “nouvelle monarchie” dans l’UEE et le sort réservé aux Tevarin provoqua comme une onde de choc au sein de l’humanité, onde qui atteignit toutes les couches de la société, et qui amena les populations à embrasser l’idéal que représentait la Pax Helvetica et qui pouvait être résumé, en cette période, à la seule liberté.
Les Imperators qui se succédèrent jusqu’en 2792 eurent tous en commun de faire régner la terreur et la tyrannie, toujours en vue de renforcer leur pouvoir sur l’UEE et les planètes affiliées, et de confirmer les craintes de la population.

Ainsi, pendant les près de 3 siècles et demi que dura l’Ere Messer, les adeptes de la Pax Helvetica se radicalisèrent, peu à peu, d’Imperator en Imperator, certains considérant alors que lesdits adeptes sombrèrent dans l’obscurantisme, oeuvrant parfois dans l’illégalité. Les frasques des Imperators, les violences subies par les populations de l’UEE, le despotisme du régime, renforcèrent l’influence de cette doctrine qui, au fil des siècles, s’organisa pour devenir, vers 2700, ce qui pouvait s’apparenter à une entité secrète diffuse, décentralisée et désorganisée, à l’image d’un nuage subissant l’influence de courants d’air.

Les personnes apparentées à cette entité nourrissaient le rêve de renverser l’Imperator et son régime et de rétablir un semblant de démocratie au sein de l’UEE. Vers le milieu du 28 ème siècle, ce qui n’était qu’un rêve et nourrissait les discussions philosophiques et autres échanges d’idées, se transforma peu à peu en souhaits, puis en ébauches de stratégies, et enfin, plus tardivement encore, en plans d’actions avec pour objectif ultime le renversement du régime et le rétablissement de la démocratie et de la liberté.

Cette entité secrète, décentralisée et dénuée d’organe dirigeant et de structure, demeurait néanmoins composée de cellules multiples, réunissant quelques centaines de membres, hébergées sur chaque planète de l’UEE. Les cellules de cette entité communiquaient entre elles, glânaient des informations qu’elles diffusaient sur ce qui devint, plus tard, un vaste réseau d’information étendu dans toute la zone d’influence de l’UEE.

Les rumeurs de l’époque laissaient entendre que certains citoyens sans héritiers, des personnes fortunées ou d’autres qui ne savaient quoi faire de leurs possessions, cédèrent relativement aisément tout ou partie de leur fortune à ces cellules, même sans en être membre, afin de financer la lutte pour le rétablissement de la démocratie, un peu à l’image d’un citoyen qui donnerait un pécule à une organisation caritative ou un culte.

Ce qui étonna les personnes qui étudièrent, bien des siècles plus tard, la constitution lente et progressive de cette entité, était notamment qu’aucun leader ne s’était distingué, qu’aucune volonté de s’organiser ou de se coordonner n’avait été expressément revendiquée, comme si cette vaste organisation résultait d’une évolution organique de la société, d’une réaction sociétale, à l’instar d’un anticorps qui serait créé par un organisme pour lutter contre une maladie qui le ronge.

Cela étant, vers la fin du 28ème siècle, aux alentours de l’année 2780, cette vaste organisation, financée, équipée, rassemblant des milliers d’adeptes, s’apparentait plus à un baril de poudre prêt à exploser qu’à un courant de pensées issus d’un milieu académique.

C’est en 2792, suite au Massacre de Garron II, que tout changea. L’Imperator Linton Messer XI céda les droits de terraformer sur Garron II au Bright Worlds Terraforming Group (BWTG). Durant le processus, une espèce indigène visiblement douée de conscience fut exterminée. Le massacre fut documenté par “Tide”, un groupe de révolutionnaires anti-Messer.

La publication des images sonna comme un coup de tonnerre dans l’UEE, menant à des émeutes et autres actions militaires et paramilitaires. La réponse à ce massacre fut quasi instantanée et universelle dans la zone d’influence de l’UEE.

Les membres de l’entité précédemment évoquée réagirent en commun, sans toutefois se concerter, entreprenant, sur toutes les planètes de l’UEE; des actions contre le gouvernement.

Sur Sol III, la cellule locale de cette entité avait envisagé et planifié, depuis de nombreuses années le meurtre de l’Imperator: différentes stratégies, plans et opérations furent imaginés, mais ce fut finalement un petit groupe de citoyens qui, lors d’un assaut du Senat par un grand nombre de révolutionnaires, improvisa totalement son action, pénétra dans le bureau de l’Imperator, et l’assassinat sans égards.

L’étincelle tant attendue par certains, celle qui devait mettre le feu au despotisme et à la tyrannie, était finalement survenue lors du massacre de Garron II, évènement qui mena indirectement à la chute de l’Ere Messer.

Ces différents évènements furent plus tard connus sous le nom de “Révolution Anti-Messer”. Ainsi, en 2792, la démocratie et la liberté furent réinstaurées lorsqu’Erin Toi entra en fonction.

Chapitre V – Renouveau

Le réveil de l’humanité aboutit à la chute de l’Ere Messer et combla toutes les espérances des adeptes de la Pax Helvetica et des personnes apparentées à l’entité qui portait ses valeurs.

A peine trois années après la chute de l’Ere Messer, en 2795, l’Imperator Erin Toi poussa le Senat à adopter le “Fair Chance Act”, une loi qui a créé un nouveau statut pour les systèmes de planètes, censée développer et contribuer à la protection et au développement de potentielles civilisations indigènes.

Ainsi, l’UEE avait radicalement changé. D’une dictature tyrannique et despotique, n’ayant cure des espèces dites “inférieures”, elle devint un modèle d’humanité, de démocratie et de respect.

Cette métamorphose pacifia peu à peu les différentes sociétés humaines et unifia l’UEE autour de valeurs communes semblables à celles autrefois connues sous le nom de Pax Helvetica.

Leur idéal concrétisé, les adeptes de cette philosophie délaissèrent peu à peu leur prêche. Les cellules de l’entité se réduisirent au fil des ans, jusqu’à disparaître pour certaines d’entre elles et devenir des clubs de citoyens du troisième âge pour d’autres. Les fortunes accumulées pendant les 3 siècles que dura l’ère Messer furent distribuées, réparties, notamment pour aider l’UEE à accomplir sa nouvelle destinée.

La science, l’exploration, le commerce, remplacèrent les armes autrefois accumulées par les cellules de l’entité, laquelle se tourna peu à peu vers les frontières extérieures de l’UEE, à la recherche d’innovations, de découvertes, de prospérité nouvelle.

Le vaste réseau que représentaient les cellules de cette entité survécu, sans toutefois exclusivement demeurer dans l’ombre comme ce fut le cas jadis. Certaines cellules se spécialisèrent pour devenir des entreprises, d’autres des pôles scientifiques, parfois cultuels et culturels. D’autres cellules jusqu’alors inexistantes, naquirent du fait de la volonté de leurs membres – parfois déçus par la vie – d’embrasser un idéal commun qui nécessita près de 9 siècles pour se concrétiser.

Chapitre VI – Dérive

En 2952, dans le système Stanton, la division scientifique d’une organisation privée et partiellement militarisée avait découvert, lors d’une mission qu’ils nommèrent “GENESIS-2”, plusieurs indices de la présence d’artefacts dans le système Stanton, artefacts visiblement liés au passé de l’espèce humaine (cf. Chapitre II ci-dessus)).

Ces indices intéressaient tout particulièrement cette équipe de scientifiques dès lors qu’ils avaient déjà découvert, dans une grotte de Microtech, dans le cadre d’une mission antérieure nommée “GENESIS-1”, un enregistreur phonique datant d’avant l’incident de Tokyo et provenant – sans équivoque – de Sol III et sur lequel on pouvait entendre l’échange entre deux scientifiques de renom faisant allusion à cet ordre mystérieux dont les artefacts ont été volés en 2089.

La présence de cet artéfact dans un système étranger à celui où il fût créé attisa une curiosité dévorante chez les membres de cette équipe de chercheurs, qui se mit alors à la recherche d’autres indices pouvant révéler la localisation de ces nouveaux artefacts dont ils venaient de découvrir la possible existence.

Après plusieurs mois de recherches dans le système Stanton, les membres de cette équipe scientifique découvrit – à sa plus grande stupéfaction – que des copies des informations liées aux artefacts qu’ils recherchaient étaient stockés – et classifiés – sur un serveur interne de l’organisation à laquelle ils appartenaient.

Malheureusement, nos chercheurs ignoraient encore les ennuis que cette découverte allait leur attirer. En effet, pendant le débriefing de la mission GENESIS-2, après s’être vus refuser l’accès aux copies des retranscriptions qu’ils demandaient à consulter, une profonde dissension se forma entre le Haut-Commandement et les membres de la division scientifique de l’organisation.

Le Haut-Commandement de l’organisation justifia sa décision par le fait que la recherche scientifique coûtait trop en temps et en effectifs, au détriment des activités militaires et politiques de l’organisation, et qu’il était temps de rétablir l’ordre et la discipline, ce qui ne manqua pas de déplaire profondément aux membres de la division scientifique.

Plusieurs commandants affichèrent ouvertement leur désaccord avec le Haut-Commandement, leur reprochant de la censure, d’empêcher l’avancée des travaux, de sacrifier la connaissance et la science au profit d’une implication militaire et du fonctionnement sans équivoque qui l’accompagne.

La réponse du Haut-Commandement ne se fit pas attendre, toutes les opérations scientifiques furent suspendues, tous les membres ayant participé de près ou de loin à la mission GENESIS furent suspendus de leurs fonctions, puis l’ordre fut donné de détruire toutes les données récoltées lors des deux missions GENESIS.

Plusieurs membres de la division scientifique de l’organisation, aidés par certains membres des divisions militaires, réussirent toutefois à transférer l’ensemble des recherches sur les serveurs d’un vaisseau d’exploration que détenait l’un des membres de la division scientifique, ce qui mis définitivement à l’abris le fruit des recherches effectuées durant les missions GENESIS.

Toujours est-il qu’après ces événements, une scission s’installa au sein de l’organisation, entre ceux qui soutenaient la recherche scientifique et ceux qui soutenaient, sans état d’âme, le Haut-Commandement et sa tyrannie.

La fracture était si profonde que, après avoir pris connaissance du transfert des données sur les serveurs du vaisseau d’exploration précédemment évoqué, le Haut-Commandement décida ni plus, ni moins, que d’exclure d’anciens directeurs de division, ainsi que d’autres membres influents de l’organisation, sans ménagement, et ce malgré plusieurs années de bons et loyaux services pour certains. Cet événement, baptisé «La Purge» par le Haut-Commandement, avait pour but d’écarter des fonctions opérationnelles tout membre ayant eu rapport avec l’opération GENESIS.

La Purge acheva de convaincre les derniers membres de la division scientifique encore présents, lesquels n’avaient pas oublié les évènements liés à l’ère Messer et se méfiaient alors de la dérive autoritaire prise au sein de l’organisation.

La quasi totalité des membres de la division scientifique décida, ainsi que les membres victimes de La Purge, de se réunirent en secret et montèrent une opération visant non seulement à sauver l’intégralité des recherches effectués par la division scientifique tout au long de son existence, mais également à voler les copies des retranscriptions des artefacts stockées sur les serveurs de l’organisation.
Ayant agi dans l’ombre, et avec l’appui de membres influents et proches du Haut-Commandement, ils menèrent à bien leur opération en sécurisant les données tant convoitées, puis quittèrent définitivement, pour ceux qui n’avaient pas fait les frais de La Purge, l’organisation à la dérive.

Chapitre VII – Cohortis Helveticae

Les 14 membres qui avaient quitté cette organisation a la dérive, satisfaits d’avoir pu mettre en sécurité leurs recherches et, dans la foulée, d’avoir obtenu une copie des retranscriptions des artefacts, oublièrent rapidement la triste fin qu’ils venaient de connaître avec leur ancien employeur et se remirent à l’ouvrage, avec pour ultime objectif de mener à bien leur souhait de savoir et de connaissances.

Ils décidèrent ainsi de fonder une structure autonome et indépendante, laquelle devaient avoir pour mission – quasi divine – de nourrir la connaissance et la protéger à n’importe quel prix.

Certains des 14 membres qui venaient de fonder cette nouvelle organisation avaient été tellement marqués par les évènements vécus dans leur ancienne organisation qu’ils firent, intimement, le serment de ne plus rester passif devant des comportements tyranniques mettant à mal les trésors de l’humanité, et notamment la connaissance et la recherche du savoir.

Au fil du temps, leur engagement scientifique mua peu à peu pour devenir une forme de culte de la connaissance, empreint de spiritualité. Leur volonté initiale, qui pouvait être partagée par tout homme de science, devint si forte et ancrée dans leurs âmes qu’elle pu être plus tard qualifiée de foi.

Dans ce contexte quasi religieux, et alors qu’ils cherchaient à baptiser leur organisation, l’un des membres, féru d’histoire, proposa de s’inspirer de la garde qui protégeait, depuis des millénaires, le Saint Père : la Garde Suisse, ou, en latin, “Cohortis Helveticae”.

Quoi de mieux pour représenter les gardiens du savoir et de la connaissance qu’ils espéraient devenir, que les valeureux gardiens du Saint Père, protecteur de la foi ?

Par ailleurs, comme son nom l’indiquait, la Garde Suisse provenait du pays ayant vu la naissance de la Pax Helvetica. Cette convergence était de bon augure et acheva de convaincre les 14 membres qui, au terme d’un vote, choisirent à une très écrasante majorité de baptiser leur organisation “Cohortis Helveticae”.

C’est ainsi que la nouvellement créée Cohortis Helveticae vit le jour, en parallèle des forces de l’UEE, indépendante et soumise à aucune autorité. Les liens de certains membres avec des sénateurs de l’UEE octroyaient à cette organisation une très grande liberté d’action.

Avec le temps, la soif de connaissances des membres de la Cohortis Helveticae, et leur volonté de réduire à néant la tyrannie et l’obscurantisme, poussa ceux-là à se résigner à des actions douteuses, ou à opérer dans l’ombre. Cependant, les actes entrepris étaient toujours justifiés par ce qu’ils appelaient alors, “Le Credo”, terme également évoqué dans les copies des retranscriptions des artefacts volées à l’organisation qu’ils avaient quittée, et qui constituaient ni plus, ni moins, que les copies des artefacts volés en 2083.

Malgré le fait que le plus ancien texte n’était toujours pas traduit, les membres fondateurs de la Cohortis Helveticae interprétèrent ces artefacts comme étant le témoignage d’un ordre secret ayant combattu à travers les âges pour préserver le bien le plus précieux de l’humanité: le savoir.
Si la plupart des membres demeuraient des scientifiques, peu enclins à l’extremisme, une frange de la Cohortis Helveticae estimait quant à elle qu’il était nécessaire de perpétuer l’héritage de cette ordre secret, par tous les moyens, que ce soit en intégrant le réseau de cellules que constituait la Pax Helvetica, ou en menant des actions discrètes, dans l’ombre de la justice de l’UEE, pour que rien ne puisse plus se mettre en travers du Crédo:

Savoir et ténacité par abnégation;
L’illumination par la science et l’érudition;
Le Sacrifice pour s’élever dans la vie;
Sans compromis, nous combattrons toute tyrannie;
Telle est notre condition,
La voie que nous avons choisie

Manifesto

Cohortis Helveticae a pour vocation de défendre les valeurs supérieures de l’Humanité et de l’UEE, quoi qu’il en coûte.

Nous n’avons pas pour objectif de nous battre ou de guerroyer, mais sommes prêts à entreprendre tout ce qu’il faudra pour protéger la démocratie et la connaissance et éviter une nouvelle ère Messer, en particulier. Nous formons, et toujours formerons, un rempart contre la tyrannie et l’oppression.

Notre organisation cherche par ailleurs continuellement à alimenter le savoir de l’Humanité, que ce soit par la recherche scientifique, par l’exploration, ou simplement au contact d’autres races intelligentes.

Que vous souhaitiez participer au développement de la science, protéger les frontières de l’UEE, ou simplement nourrir les nécessiteux, vous trouverez dans tous les cas votre place au sein de notre organisation.

Nous avons sans cesse besoin de bras, alors n’hésitez plus et rejoignez-nous !

Charter

Structure globale

Notre organisation est composée de 3 divisions autonomes, chacune dotée de ses ressources, missions et responsabilités propres: la Division Scientifique, la Division Logistique, la Division Armée

  • La Division Scientifique est orientée recherche, exploration, développement technique et scientifique;
  • La Division Logistique est destinée à approvisionner l’organisation en ressources et matériels, mais pratique également activement le commerce, les aUEC étant le nerf de toute guerre;
  • La Division armée va, pour sa part, sécuriser les QGs et avant-postes de l’Organisation, escorter les membres d’autres divisions, etc.

Gouvernance

L’organisation est dirigée par un Haut Conseil, qui prend ses décisions sur la base des votes des Fondateurs et des Conseils de Division, chaque entité ayant une voix.

Les Conseils de Division sont élus chaque année, par les membres des Divisions.

Ce mode de fonctionnement assure une forme très marquée de démocratie: chaque membre pouvant atteindre, s’il le souhaite et s’il sait convaincre, les sphères décisionnelles de l’organisation.

Membres et adhésions

Notre organisation vit dans le giron de l’UEE, respecte ses lois et, par conséquent, refuse d’être liée – de près ou de loin – à toute activité criminelle ou délictuelle. La porte sera donc fermée aux délinquants et autres criminels, de la même manière que les membres ayant cessé de se conduire comme des citoyens civilisés de l’UEE seront expulsés.

On adhère pas stricto sensu à la Cohortis Helveticae, mais à l’une de ses Divisions. Une fois les épreuves de la division choisie réussies, les candidats deviennent membre de la Division, et, par conséquent, membre de l’Organisation. Ils jouissent alors de toutes les prérogatives et obligations de membres.

Certains membres, en fonction de leur implication dans la vie de l’organisation ou responsabilités, obtiendront le rang d’Initié ou d’Adepte, ce qui ne leur confèrera cependant pas de droits supplémentaires.

Au sein de la Cohortis Helveticae, on ne recherche en effet pas la promotion personnelle, mais uniquement l’illumination par la connaissance.