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LIDL / LIDL

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History

En 1930, Josef Schwarz devient actionnaire d’une entreprise basée à Heilbronn et nommée Südfrüchte Großhandlung Lidl & Co. Établi depuis au moins 1858 sous le nom A.Lidl & Cie, le commerce est spécialisé dans la vente de fruits exotiques. Schwarz renomme l’entreprise en Lidl & Schwarz KG et l’élargit à l’ensemble des produits alimentaires, donnant naissance à l’empire Schwarz-Gruppe (en).

En 1944, les bâtiments de la société sont détruits par des bombardements, mais dix ans plus tard, Schwarz rouvre un magasin à Heilbronn. En 1972, le siège de la société est déplacé à Neckarsulm dans le Bade-Wurtemberg. Entre-temps, Dieter Schwarz, le fils de Josef, s’investit dans l’entreprise. Il ouvre un premier magasin de détail en 1968, et décide de se lancer en 1973 sur le marché des supermarchés à prix cassés, copiant le modèle à succès d’Aldi. Il faut trouver un nom ; Schwarz pense d’abord naturellement à Schwarz-Markt (« les supermarchés Schwarz »), mais l’idée est vite abandonnée (Schwarzmarkt signifiant également “marché noir” en allemand). Il repense alors au nom original de la société de son père, Lidl & Schwarz, mais il lui est impossible à ce moment d’utiliser le nom Lidl pour des raisons juridiques. Par chance, il découvre un article de journal parlant de Ludwig Lidl, un peintre et enseignant à la retraite, auprès duquel il achète pour 1 000 marks le droit d’utiliser le nom Lidl. Le premier magasin Lidl ouvre ainsi à Ludwigshafen en 1973. Rapidement, l’entreprise se développe et devient une chaîne de magasins alimentaires. Dieter Schwarz prend la succession de l’affaire à la mort de son père, en 1977. Lidl dispose alors d’un réseau de 33 magasins. Par la suite, les activités dans le domaine du hard-discount alimentaire (petites surfaces) passent sous l’enseigne Lidl et les grandes surfaces sous celles de Kaufland, KaufMarkt, Handelshof et Concord. En 1988, Lidl débute son développement à l’international et s’implante en France, puis en Italie, en Espagne et en Belgique.

Aujourd’hui, Lidl est présent dans de très nombreux pays en Europe.

En juin 2017, Lidl ouvre son premier magasin aux États-Unis à Fredericksburg (Virginie). Au total, la marque est présente dans 30 pays. En 2020, l’enseigne compte 11 200 magasins à travers le monde, dont 1550 en France, et emploie plus de 300 000 personnes.

Dieter Schwarz, 81 ans, détient la troisième fortune d’Allemagne, soit au moins 22 milliards d’euros selon Handelsblatt en 2018 et la 23ᵉ fortune de la planète.

En juillet 2021, Kenneth McGrath est nommé au poste de vice-président du conseil d’administration de Lidl international18.

Manifesto

faire de l’argent

Charter

En mars 2008, le grand magazine hebdomadaire allemand Stern révèle que les dirigeants des magasins Lidl espionnent leurs employés par l’intermédiaire de détectives, de caméras vidéo illégales, et d’enregistrements audio.

En 2014, le conseil de prud’hommes de Nancy condamne l’enseigne à 15 000 euros de dommages-intérêts pour avoir licencié, pour faute grave, une salariée ayant consommé sans la payer une viennoiserie à 0,39 €.

En juin 2015, un agent de maîtrise de l’entrepôt de Rousset se suicide sur son lieu de travail. Jugé responsable en première instance le 4 juillet 2018 de cet « accident de travail », Lidl fait immédiatement appel. La sentence est confirmée lors du deuxième jugement le 17 janvier 2020 à Marseille ; le tribunal relève que « malgré la conscience du danger auquel elle exposait Yannick Sansonetti, la société Lidl n’a pas pris les mesures nécessaires pour le préserver de la réalisation du risque ».

En 2016, l’association de solidarité internationale ActionAid France – Peuples Solidaires, en partenariat avec Oxfam, publie un rapport, sur les conditions de travail dans les plantations de Matías, en Équateur, et Finca Once, au Costa Rica, qui approvisionnent les étals français et allemands des supermarchés Lidl en bananes et en ananas. Ce rapport dévoile les conditions de travail subies par les travailleurs et travailleuses agricoles, qui sont exposés à des pesticides toxiques et souffrent de problèmes respiratoires, de nausées et de vertiges, sans disposer d’un revenu suffisant pour se soigner. Selon ce rapport, celles et ceux qui s’organisent pour défendre leurs droits subissent régulièrement des actes de répression syndicale.

Le 26 septembre 2017, l’émission Cash Investigation, diffusée sur France 2, rapporte plusieurs cas de pratiques managériales dangereuses pour les salariés, ainsi que les mauvaises conditions de travail des employés. Tant dans les magasins, où les caissiers doivent être polyvalents et alterner avec la mise en rayon des produits, les tâches d’entretien, l’encaissement, et se voient parfois interdits de boire ou de s’asseoir, que dans les entrepôts, où un système de commande vocale guide en permanence les salariés dotés d’un casque, au travers des rayonnages, ceux-ci portant jusqu’à huit tonnes cumulées par jour, et étant incités, dans l’un des entrepôts, à transporter 250 colis par heure.

L’émission produit également l’enregistrement d’une conversation entre un manager et un chef de magasin, le premier menaçant le second de lui rendre la vie infernale : « […] Le magasin il est mal tenu ! Je te promets que toi et moi ça va être toutes les semaines que l’on se verra ! Et ça va être à feu et à sang ! Je vais te convoquer à longueur de semaines ! Tu vas perdre une à deux semaines de salaire par mois parce que je te mettrai six jours de mise à pied à longueur de temps et tu vas mourir. Premier inventaire pourri, non-respect de procédure, je te cartouche ! C’est la guerre ! Et après, t’iras aux prud’hommes, et les prud’hommes, ça va durer cinq ans. […] J’ai plus d’avocats que toi et tu vas mourir, tu veux jouer à ça ? ».

Cash Investigation affirme que ledit manager est toujours salarié de l’entreprise, quoique muté dans un pays étranger.

Dans certains magasins, un classement des salariés, jugés du meilleur au moins bon, est affiché en permanence par la direction.